Deux crises au profit du vélo
Le marché de l’occasion connaît un essor incroyable ! Les divers chamboulements économiques causés par le Covid ont redéfini les priorités et ont encouragé la réutilisation et la réparation des objets plutôt que l’achat systématique de neuf. Que ce soit à cause du fret, de l’inflation, de la raréfaction des ressources matérielles, de la fermeture des usines durant les confinements, ou de la forte demande en moyens de transport, l’approvisionnement en marchandises est désormais repoussé à 2023/2024. La conséquence ? Les prix des produits neufs s’envolent, tout comme les délais de livraison.
Un marché de l’occasion en plein essor
Alors, que se passe-t-il dans notre boutique de vélos et notre atelier de réparation ? Tout simplement, la vente de vélos d’occasion est florissante, ce qui est parfait pour nous, car nous peinons à remplir notre espace Citron avec des vélos neufs. Plusieurs grandes enseignes de la vente de vélos neufs se retrouvent donc en panne d’approvisionnement, avec des délais de fabrication et d’approvisionnement trop longs. C’est le paradoxe auquel sont confrontés les vélocistes : une forte demande pour des vélos, un intérêt croissant pour la bicyclette, mais une difficulté à s’en procurer.
Redonner vie aux vélos
Cela tombe bien, car la vente de vélos d’occasion est notre passion ! Nous adorons redonner une nouvelle vie aux vélos de course, de randonnée, et de tourisme… notre principal objectif est de les restaurer avec le même soin qu’un fabricant de vélos neufs. Nous offrons une garantie d’un an et une révision gratuite pour rassurer les futurs acheteurs qui pourraient être hésitants. Notre mission est de prouver que le marché de l’occasion constitue un excellent compromis. Combien de fois avons-nous reçu des vélos « hérités » des grands-parents ? Après une révision complète des mécanismes et un restylage (câbles, guidoline, pneus, etc.), ces vélos reprennent du service. Les modèles des années 70 à 90, souvent en acier, sont particulièrement robustes et peuvent durer si on s’en occupe. À part un accident ou une corrosion importante, le potentiel de transformation est immense ! Et tout cela à un prix accessible ! S’il s’agit d’un vélo de course, on peut y ajouter des porte-bagages avant et arrière, ainsi que des pneus plus épais, le transformant en vélo de voyage. Si c’est un VTT, un guidon de course et des pneus fins suffisent pour le moderniser en un vélo gravel solide.
Des vélos pour la vie
Finalement, une fois que nous avons trouvé notre taille, ne pourrions-nous pas conserver le même vélo toute notre vie et l’adapter à nos différents besoins ? Un vélo pour le voyage à la jeunesse, un vélo de course pour rester actif lors de notre vie professionnelle, et pourquoi pas un vélo assisté à la retraite ? Cela pourrait être une attitude durable pour lutter contre la surproduction industrielle : modifier notre équipement au lieu de toujours acheter du neuf. Chez Citron, nous croyons que c’est une vision plus raisonnée de l’avenir.
La vélorution face aux crises
Des millions de vélos ont bénéficié d’une révision grâce à la prime de 50 euros mise en place par l’État après le premier confinement de 2020, une occasion en or pour des dizaines de vélos qui auraient pu rester inutilisés. Cette initiative a été bénéfique : des personnes qui envisageaient d’acheter un vélo neuf ont finalement opté pour une simple révision.
Malheureusement, avec l’abandon du masque et la fin de la crise sanitaire, une nouvelle crise se profile avec la guerre russo-ukrainienne. Un climat d’instabilité mondial s’installe, accompagné de sanctions et de menaces. Les prix de l’énergie grimpent, et le pétrole atteint des sommets historiques. Certaines entreprises de transport choisissent même de suspendre leurs activités en attendant une baisse des prix. Les tarifs à la pompe explosent et, une nouvelle fois, le vélo s’impose comme une solution. La révolution cycliste est en marche et nous souhaitons y contribuer. Auparavant, nous avons privilégié le vélo pour des raisons sanitaires, afin de désengorger les transports en commun et éviter des contaminations. Aujourd’hui, notre volonté est de promouvoir le vélo comme un moyen de contrer les enjeux géopolitiques et les alliances changeantes. Oui, utilisons nos vélos pour éviter de consommer de l’essence à 2,30 €/L, pour ne pas financer des nations obscures, et pour ne pas soutenir certaines dérives !
