L’essentiel à retenir : Alfredo Binda, cycliste italien légendaire, a conquis 5 victoires au Giro et 3 titres mondiaux. Sa domination a forcé les organisateurs du Giro à lui verser 22 500 lires en 1930 pour ne pas participer, préservant le suspense de la course. Ce cas unique dans l’histoire du sport illustre sa suprématie absolue, transformant un obstacle en mythe intemporel.
Vous saviez-vous qu’un cycliste italien a été si dominant que les organisateurs du Giro l’ont payé pour qu’il ne participe pas ? Alfredo Binda, légende des années 1920-30, cumule cinq victoires au Tour d’Italie, un record de 41 étapes et une domination telle en 1930 qu’on l’a écarté… pour préserver le suspense ! Triple champion du monde et quadruple vainqueur du Tour de Lombardie, son élégance, surnommée « La Joconde », et son rôle de mentor renforcent son statut de « Campionissimo ». Découvrez comment ce géant du cyclisme a marqué l’histoire du sport.
- Alfredo Binda : la légende du cyclisme italien qui était trop fort pour le Giro
- Les débuts d’un champion : de la trompette aux premiers tours de roue
- Une domination sans partage : le palmarès d’un « Campionissimo »
- L’homme trop fort pour le Giro : l’incroyable histoire de 1930
- Au-delà du palmarès : le style et l’héritage d’Alfredo Binda
- Alfredo Binda, une légende immortelle du cyclisme
Alfredo Binda : la légende du cyclisme italien qui était trop fort pour le Giro
Imaginez un cycliste si dominant que les organisateurs d’une grande course lui versent de l’argent pour qu’il ne participe pas. Vrai ou faux ? Cette histoire incroyable concerne Alfredo Binda, figure emblématique du cyclisme italien des années 1920-1930.
Né en 1902 à Cittiglio, ce coureur surnommé La Joconde ou le Trompettiste de Cittiglio a marqué le peloton. Cinq victoires au Giro d’Italia (record historique à l’époque), trois titres de champion du monde et une carrière d’entraîneur de l’équipe nationale italienne : son palmarès parle de lui-même.
Mais comment un grimpeur méthodique a-t-il imposé sa loi au point de redéfinir les règles du jeu ? Découvrez son parcours, de ses débuts en France à sa domination sur les routes italiennes. En savoir plus
Avec 41 étapes au Giro et des victoires en classiques, son héritage perdure via le Trofeo Alfredo Binda, course féminine organisée en son honneur. Sa carrière incarne l’âge d’or du cyclisme italien.
Les débuts d’un champion : de la trompette aux premiers tours de roue
Alfredo Binda, dixième d’une fratrie de quatorze enfants, naît en 1902 à Cittiglio. En 1919, il quitte l’Italie à 16 ans pour Nice, fuyant la crise post-guerre. Il y travaille comme stucateur, mais c’est en découvrant le cyclisme sur la Côte d’Azur qu’il trouve sa vocation.
Bien avant les podiums, il maîtrise la trompette, lui valant le surnom de « Trombettiere di Cittiglio ». À Nice, sa passion pour le vélo s’affirme, après avoir acheté un vélo avec ses premiers salaires. Il s’inscrit à la course « Premier pas Morini », organisée par un Italien établi à Nice. Ce réseau communautaire, essentiel à ses débuts, lui offre un vélo et des conseils techniques.
Ses débuts en amateur (1921) sous les couleurs de Nice Sport le mènent à des victoires locales comme le Circuit Vélo-Sport de Cannes. En 1923, il rejoint La Française, équipe où ses performances attirent Legnano, légendaire formation italienne qui l’engage en 1925. Ce passage professionnel scelle son destin, mais il renonce à sa possible naturalisation française pour saisir cette opportunité.

Une domination sans partage : le palmarès d’un « Campionissimo »
Le maître absolu du Tour d’Italie
Qui incarne la suprématie absolue dans l’histoire du Giro d’Italia ? Alfredo Binda, surnommé « il Campionissimo », impose sa loi de 1925 à 1933. Ses cinq victoires générales (1925, 1927, 1928, 1929, 1933) établissent un record inédit pour l’époque. Une domination qui s’incarne aussi dans le maillot rose : 59 jours portés au total.
Sa maîtrise s’illustre dans les étapes : 41 succès au total, un chiffre inégalé jusqu’en 2003 grâce à Mario Cipollini. Un exploit confirmé par l’encyclopédie Universalis[1]. En 1927, il remporte 12 des 15 étapes, un record toujours vivant. L’année suivante, il enchaîne 8 victoires d’affilée sur le Giro, performance inégalée depuis. À noter qu’en 1930, les organisateurs l’ont même payé pour ne pas participer, afin d’éviter une victoire trop facile.
Triple champion du monde et roi des classiques
Comment Binda a-t-il affirmé sa supériorité internationale ? En devenant triple champion du monde sur route (1927, 1930, 1932). Sa première consécration à Nürburgring en Allemagne reste mémorable : il s’impose avec plus de sept minutes d’avance sur son compatriote Costante Girardengo. L’édition marque aussi l’introduction du maillot arc-en-ciel.
Sa domination s’étend aux classiques italiennes. Voici son palmarès principal :
| Compétition | Nombre de victoires | Années des victoires |
|---|---|---|
| Tour d’Italie (Giro) | 5 | 1925, 1927, 1928, 1929, 1933 |
| Championnats du Monde sur route | 3 | 1927, 1930, 1932 |
| Tour de Lombardie | 4 | 1925, 1926, 1927, 1931 |
| Milan-San Remo | 2 | 1929, 1931 |
| Championnat d’Italie sur route | 4 | 1926, 1927, 1928, 1929 |
| Étapes du Tour d’Italie | 41 | – |
À une époque où les vélos italiens comme ceux de la marque Bianchi commençaient à forger leur légende, Binda courait pour l’équipe Legnano. Son palmarès illustre un cycliste complet, maîtrisant à la fois les courses par étapes et les classiques d’un jour. Ses quatre victoires au Tour de Lombardie, égalées 18 ans plus tard par Fausto Coppi, témoignent d’une capacité exceptionnelle à s’imposer dans les courses exigeantes.
L’homme trop fort pour le Giro : l’incroyable histoire de 1930
Le problème ? Une domination écrasante. Alfredo Binda, quadruple vainqueur du Giro d’Italia (1925, 1927, 1928, 1929), devenait un trop grand favori. En 1929, il remportait huit étapes consécutives, un record encore debout aujourd’hui. Son règne incontesté décourageait le public, fatigué de voir ce grimpeur italien s’imposer sans conteste. L’absence de suspense menaçait l’attrait de la course.
Une offre sans précédent. En 1930, les organisateurs, La Gazzetta dello Sport, ont versé 22 500 lires à Binda, l’équivalent du prix du vainqueur, pour qu’il s’abstienne. Cette somme, incluant une compensation pour les étapes prévues, soulève des interrogations sur le salaire des cyclistes professionnels, malgré un contexte exceptionnel. Pour les dirigeants, cette décision visait à redonner du piquant à une épreuve menacée par la monotonie.
« Imaginez être si fort que les organisateurs vous payent pour rester chez vous. C’est l’histoire qui a transformé Alfredo Binda en mythe, un champion que l’on devait écarter pour préserver le spectacle. »
Une légende paradoxalement renforcée. Loin de ternir sa réputation, cette « mise à l’écart » forgea son statut de légende. En 1930, il remportait son deuxième titre mondial, prouvant son invincibilité. Surnommé Gioconda, il rebondit en 1933 avec une cinquième victoire au Giro, confirmant sa suprématie. Même sans prendre le départ en 1930, il a dominé le Tour de France cette année-là, capturant deux étapes.
Sa carrière, marquée par trois titres mondiaux et 41 étapes au Giro, marqua l’histoire du cyclisme. En 1930, son retrait montra que le sport nécessitait des ajustements pour préserver son essence. Cette décision, loin de l’effacer, l’éleva au rang de mythe intouchable. Après sa carrière, il forma l’équipe nationale italienne, guidant des champions comme Fausto Coppi vers la gloire.
Au-delà du palmarès : le style et l’héritage d’Alfredo Binda
« La Joconde » du peloton : un style tout en élégance
Alfredo Binda incarne une ère dorée du cyclisme grâce à un style unique. Ses mouvements fluides et sa maîtrise technique lui valent le surnom de « La Gioconda », rappelant l’élégance inégalée de la Joconde. Ce surnom, attribué par ses pairs, souligne sa capacité à dominer les courses avec une apparente facilité.
« Vous lui auriez mis un verre rempli d’eau sur la tête qu’il aurait escaladé le Tourmalet sans renverser la moindre goutte. » – René Vietto
Au-delà de l’esthétique, Binda est un coureur complet. Ses qualités de grimpeur, sa puissance en contre-la-montre et son sprint redoutable font de lui un adversaire redouté sur tous les terrains. Cette polyvalence explique ses 41 victoires d’étapes au Giro, un record battu seulement en 2003 par Mario Cipollini.
En 1936, une chute met un terme à sa carrière. Mais son influence ne s’arrête pas là. Dès 1948, il devient le directeur technique de l’équipe nationale italienne, prolongeant son héritage dans le cyclisme.
Une seconde carrière de mentor pour l’Italie
Lorsqu’il rejoint l’équipe nationale, Binda hérite d’un défi de taille : gérer les rivalités entre Fausto Coppi et Gino Bartali, deux légendes rivales. Son rôle de médiateur s’avère décisif pour unifier les forces de ces géants.
- Les grandes victoires de l’Italie sous la direction de Binda :
- Tour de France 1948 (Gino Bartali)
- Tour de France 1949 (Fausto Coppi)
- Tour de France 1952 (Fausto Coppi)
- Tour de France 1960 (Gastone Nencini)
Sous sa direction, l’Italie domine le cyclisme mondial. La gestion des tensions entre Coppi et Bartali lors du Tour de France 1949 illustre son talent de diplomate. En autorisant Coppi à « rouler pour lui-même » après une chute de Bartali, Binda transforme une crise en victoire historique.
À sa retraite en 1961, Binda laisse un héritage durable. Son parcours, de coureur légendaire à faiseur de rois, reste une référence dans l’histoire du cyclisme italien.
Alfredo Binda, une légende immortelle du cyclisme
Alfredo Binda incarne une des figures les plus marquantes du cyclisme italien. Cinq victoires au Giro d’Italia entre 1925 et 1933, trois titres mondiaux (1927, 1930, 1932), et une domination si écrasante qu’elle poussa les organisateurs du Giro à le rémunérer en 1930 pour qu’il ne participe pas à la course. Son palmarès, associé à une reconversion réussie en tant qu’entraîneur de l’équipe nationale italienne, le place au panthéon du sport italien.
« Ce fut le plus grand routier de l’histoire. » – Henri Desgrange, créateur du Tour de France
Sa carrière exceptionnelle ne s’arrête pas à ses victoires. En 1948, il devient directeur technique de l’équipe d’Italie, guidant des légendes comme Fausto Coppi et Gino Bartali vers des succès internationaux. Son influence perdure à travers le Trofeo Alfredo Binda-Comune di Cittiglio, une course féminine prestigieuse créée en 1974 dans sa ville natale. En 2002, l’UCI l’intronise dans son Hall of Fame, tandis que le Walk of Fame du sport italien honore sa mémoire.
- Le premier « Campionissimo » : 5 Tours d’Italie et 3 titres mondiaux, un palmarès qui a défini une ère.
- L’homme « trop fort pour le Giro » : Un statut mythique acquis en 1930 après avoir été payé pour ne pas participer.
- Un héritage durable : Un mentor pour la génération Coppi-Bartali et une source d’inspiration encore aujourd’hui.
Alfredo Binda, légende du cyclisme, fut le premier à cinq Giro et trois Mondiaux. Sa domination, marquée par l’unique épisode de 1930 où l’organisateur le paya pour ne pas courir, forgea sa légende. L’UCI Hall of Fame et le Trofeo Alfredo Binda perpétuent son héritage. « Le plus grand routier », selon Desgrange.
FAQ
Qui est un coureur cycliste italien connu ?
Alfredo Binda est assurément l’un des cyclistes italiens les plus connus de l’histoire. Surnommé « La Joconde » ou « le Trompettiste de Cittiglio », ce champion de l’entre-deux-guerres a marqué l’histoire du cyclisme par sa domination sans égale. Il fut le premier à remporter cinq éditions du Giro d’Italie (1925, 1927, 1928, 1929, 1933) et trois titres de champion du monde (1927, 1930, 1932). N’est-ce pas surprenant qu’un coureur ait été si fort que les organisateurs du Giro l’ont payé pour ne pas participer en 1930 ?
Qui sont les participants au Giro d’Italie 2025 ?
Les équipes et les coureurs du Giro d’Italie 2025 ne sont pas encore officiellement dévoilés à cette date. Traditionnellement, le Giro réunit les meilleures équipes WorldTour ainsi que quelques wild cards italiennes. Les organisateurs de la course pink s’assurent généralement de la présence des meilleurs grimpeurs et puncheurs mondiaux, puisque l’épreuve est réputée pour ses étapes exigeantes. La sélection finale tiendra compte des performances des équipes lors de la saison précédente et des objectifs des formations pour la saison.
Qui est le plus grand cycliste de tous les temps ?
C’est une question qui alimente les débats parmi les passionnés de cyclisme ! Plusieurs noms reviennent régulièrement : Eddy Merckx pour son palmarès inégalé, Fausto Coppi pour son style élégant et ses exploits, Jacques Anquetil pour sa maîtrise du contre-la-montre, Bernard Hinault pour sa polyvalence et son tempérament de battant. Alfredo Binda, avec ses cinq victoires au Giro et trois titres mondiaux, fait aussi partie des prétendants à ce titre prestigieux. Concrètement, ce choix dépend des critères retenus : domination, palmarès, style ou influence sur le sport.
Quelles sont les classiques italiennes de cyclisme ?
Les classiques italiennes font partie des épreuves les plus prestigieuses du calendrier mondial. Elles incluent Milan-San Remo, surnommée « la Classicissima » et connue pour sa longue distance, le Tour des Lombardie, classique des « classiques des feuilles mortes » avec ses ascensions mythiques, le Tour de Piémont, la Flèche du Sud (anciennement Tirreno-Adriatico), Paris-Nice qui clôture traditionnellement en Italie, et le Giro dell’Emilia. Alfredo Binda a marqué plusieurs de ces épreuves en remportant quatre fois le Tour de Lombardie et deux fois Milan-San Remo.
Quel est le plus bel homme d’Italie ?
Cette question est évidemment subjective et dépend des critères esthétiques individuels. En termes de popularité, George Clooney est souvent cité. En sport, Valentino Rossi, l’ancien pilote de MotoGP, ou Mario Balotelli, l’ancien footballeur de l’équipe d’Italie, ont souvent été cités dans ces classements médiatiques. En culture populaire, Marcello Mastroianni ou George Clooney incarnent pour beaucoup l’élégance masculine à l’italienne. Notons que le « beau gosse » italien est avant tout une construction culturelle et subjective.
Quel coureur italien est mort sur le Tour de France ?
Le cyclisme a connu plusieurs drames tragiques sur le Tour de France. En 1935, le grimpeur français Roger Lapébie a perdu son frère jumeau Jean-Pierre, également coureur, dans un accident de la route. Plus récemment en 1995, le Portugais Casimiro de Oliveira a perdu la vie sur la 15e étape. Mais concernant les coureurs italiens, aucun décès n’a été recensé sur le Tour de France depuis les années 1930. Hors Tour, le cyclisme professionnel a malheureusement connu des drames comme la mort d’Andrea Scarponi en 2017, victime d’un accident à vélo en Italie.
Qui est le cycliste le plus riche du monde ?
Difficile d’établir un classement précis de la fortune des cyclistes professionnels. Les revenus proviennent non seulement des salaires mais aussi des contrats d’endorsement, des investissements et des activités post-carrière. Parmi les cyclistes les plus riches, on évoque souvent Mark Cavendish pour ses nombreuses victoires d’étapes sur le Tour de France, ou encore Chris Froome pour ses victoires dans les Grands Tours. À l’époque d’Alfredo Binda, les cyclistes gagnaient peu, mais sa carrière a démontré que le sport pouvait permettre de sortir de la précarité, lui qui était le dixième d’une fratrie de quatorze enfants.
Qui est le favori du Tour d’Italie 2025 ?
Les favoris du Tour d’Italie 2025 ne sont pas encore connus avec certitude à cette date. Traditionnellement, les espoirs italiens comme Vincenzo Nibali ou Filippo Ganna se disputent les honneurs devant le public de la Grande Boucle rose. L’équipe Ineos, avec ses grimpeurs, ou encore des formations comme la UAE Team Emirates ou la Jumbo-Visma avec leurs leaders, seront aussi à surveiller. Comme pour le Giro de 1925 remporté par Binda, cette course reste imprévisible, ce qui fait tout son sel.
Est-ce que Alaphilippe fait le Giro 2025 ?
À cette date, le calendrier et les objectifs sportifs de Julian Alaphilippe pour la saison 2025 n’ont pas encore été officialisés. Le sprinteur français, réputé pour sa combativité et ses échappées audacieuses, a alterné entre le Giro et le Tour de France selon les années. En 2025, sa participation dépendra de sa forme, de ses résultats préliminaires et des objectifs stratégiques de son équipe. Pour rappel, Binda lui-même a alterné entre le Giro et d’autres objectifs selon les saisons.